Salaün
Magazine
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DOSSIER |
L'Ouest américain
vette située à 85 m en dessous du niveau
de la mer, la température est de 43°C.
Death Valley, la Vallée
de la Mort
Il nous faut tourner rapidement l'intro-
duction de la séquence consacrée à la
Death Valley, car le soleil brûlant épuise
rapidement nos ressources. Nous venons
d'ailleurs de croiser la route d'un coyote
assommé de chaleur, qui comme dans
un bon vieux Lucky Luke, s'abritait dans
l'ombre chétive créée par un panneau de
signalisation. Dans son regard mi-effa-
ré, mi-résigné, nous avons vite compris
qu'il ne faisait pas bon rester en plein
soleil du côté de Badwater, un des points
les plus chauds du globe.
C'est dans une petit oasis nommée Fur-
nace Creek, le ruisseau de la fournaise,
que logent ceux qui séjournent dans le
parc. Un petit musée y retrace le temps
où des pionniers exploitaient le borax,
le sel laissé par l'évaporation, dans la
chaleur écrasante du désert.
C'est un bon endroit pour partir à la dé-
couverte des points de vue de Zabriskie
ou de Dante, sur les sommets orientaux
de la Death Valley. On y découvre un
panorama à couper le souffle sur le lac
et les cratères qui parsèment la vallée.
Pas surprenant que le réalisateur George
Lucas y ait tourné certaines scènes de la
Guerre des Étoiles
.
Remettant la visite du nord du parc à un
autre voyage, nous prenons la route de
l'ouest, qui longe les magnifiques dunes
de la Death Valley. Contrastant avec les
C'est aux États-Unis que l'idée de créer
des parcs nationaux est née à la fin
du
xix
e
siècle. À l'époque, personne
ne sait réellement comment concilier
les objectifs de préservation et de
récréation assignés à ces espaces.
Les États-Unis vont tout inventer
et certains affirment que les parcs
nationaux sont la plus belle idée et
la plus démocratique qui soit née en
Amérique. L'Ouest américain compte
aujourd'hui près d'une vingtaine de
ces parcs. C'est en 1916 qu'un service
dédié fut créé pour gérer ces espaces.
Il est administré par les célèbres
rangers. Quiconque a visité un ou
plusieurs de ces parcs est frappé par
la qualité de leurs aménagements, à la
fois discrets et extrêmement efficaces
dans la gestion du flux constant de
visiteurs. Ici, la pédagogie ne s'oppose
pas à la liberté. Dans la plupart des
parcs, on peut randonner quels que
soient son âge et ses aptitudes. Des
boucles courtes sont proposées aux
uns, tandis que des centaines d'autres
n'hésitent pas à arpenter le fond des
canyons, gravir les sommets ou explorer
la faune et la flore exceptionnelles qui
font la réputation des parcs. On peut y
voir la marque d'une volonté puissante
d'entrer en contact avec la nature,
un trait de caractère que partagent
des millions d'Américains et qui va à
l'encontre de bien des clichés qui ont
cours en Europe.
au pays
des rangers
En deux heures
, le thermomètre de
notre Dodge passe de 28
°
C à
-
2
°
C...
