Salaün Magazine n°7 - page 22

Salaün
Magazine
| Page 22
DOSSIER|
L'Ouest américain
se fait en petit train, ravira les fans de
cinéma, qui traverseront les décors de
films cultes comme
Psychose
,
Jurassik
Park
ou encore
Les Dents de la mer
, ain-
si que de nombreuses séries américaines.
Surfin' USA.
Mais Los Angeles, c'est aussi un front de
mer, immense, qui s'ouvre sur les eaux
assez fraîches du Pacifique, appréciées
des surfers. Les noms de ses plages riva-
lisent de popularité avec ceux des bou-
levards d'Hollywood : Malibu Beach,
Hermosa Beach ou encore Santa Monica.
Cette dernière est la plus connue des
plages et communes littorales de L.A.,
notamment grâce à sa jetée sur pilotis
qui marque aussi la fin de la Route 66.
On s'y promène en famille, on y boit un
verre, on y fait un tour de manège ou en-
core une balade sur son immense plage.
Mais notre coup de cour du Los An-
geles maritime est sans doute la plage
de Venice. Bon nombre de caméramen
nous ont précédés sur son célèbre
board-
walk
, la promenade qui longe la plage.
Ni le charmeur de serpent en string, ni
les curieux pharmaciens de la clinique
du chanvre, ni les musiciens de rue,
quelques hippies ou les touristes amusés
par la faune locale ne prêtent attention à
notre déambulation micro à la main. Ici,
tout semble possible, rien ne saurait sur-
prendre. L'objectif de notre caméra s'at-
tarde sur les peintures murales de Jim
Morrison, le célèbre chanteur des Doors,
un groupe installé à Venice dans les
années soixante. De l'autre côté du bâti-
ment, on découvre la silhouette - plus
massive - d'Arnold Schwarzenegger, le
célèbre acteur et ancien gouverneur de
Californie, qui fut lui aussi une figure du
quartier lorsqu'il s'y entraînait au body-
building près de la plage. Venice est un
des derniers témoins de la contre-culture
issue des années soixante à Los Angeles,
même si elle est aussi une attraction
touristique. Plus étonnant encore, en
arrière-plan de la plage, le village de
Venice, conçu en 1905 par Abot Kinney
- un magnat du tabac - est une char-
mante évocation de la Venise italienne.
Bien que de nombreux canaux aient été
comblés, la « Venise » de Los Angeles a
de beaux restes. Surmontés de ponts à
l'italienne, ses canaux sont bordés de
charmantes demeures de bois campées
au milieu d'un tableau idyllique. Même
si, figurant en petites lettres au bas de
ce tableau, le prix du mètre carré suf-
fit à réprimer l'envie de poser son sac
à Venice !
En une décennie à peine, le quartier de
Downtown, le véritable centre-ville de
Los Angeles, a connu un véritable re-
nouveau. De vastes programmes archi-
tecturaux, comme le magnifique opéra
Disney, lointain cousin du musée Gug-
genheim de Bilbao imaginé par le cé-
lèbre architecte Frank Gehry, ainsi que
l'ouverture de nouveaux bars et hôtels
chics ont transformé le cour de Los An-
geles. L'arrivée de nouvelles populations,
plus jeunes, font désormais de Dowtown
L.A. un nouveau quartier branché, alors
qu'on l'évitait soigneusement le soir,
jusqu'au début du
xxi
e
siècle. Un renou-
veau qui n'est que justice, car c'est ici,
au cour de la ville, qu'est née la Cité
des anges. Ce sont en effet les Espagnols
qui y ont fondé une première colonie sur
le territoire des Amérindiens, à la fin du
xviii
e
. Il reste d'ailleurs des traces de ces
premières fondations au centre de Los
Angeles, notamment la rue Olvera, qui
abrite un petit marché hispanique et la
plus vieille maison de la ville, transfor-
mée en musée. De quoi se souvenir aussi
que les aventures de Zorro, le célèbre
justicier aux prises avec le sergent Gar-
cia, sont situées au cour du Los Angeles
colonial.
De vastes chantiers,
Comme l
'
opéra Disney,
ont transformé le cour de Los Angeles.
Au cour de la ville, l'opéra Disney de l'architecte Frank Gehry.
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