Salaün Magazine N°6 - page 38

Salaün
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installé au Temple de l'aube, il symbo-
lise l'unité du pays et il est strictement
interdit de le photographier. Deux fois
par an, la fille du roi, héritière du trône,
perpétue la tradition de venir lui changer
ses vêtements pour s'adapter à la saison.
Après avoir admiré les divers édifices, il
n'y a pas très loin pour rejoindre le Wat
Pho pour une autre merveille, le Bouddha
couché. Tout en dorures et de 46 mètres
de long pour 15 de haut, il semble bien
à l'étroit dans son immense salle. Il faut
se placer auprès de ses immenses pieds
pour en avoir une vue entière. Et repartir
sans avoir oublié de déposer une petite
pièce dans chacune des multiples urnes
au long du mur, histoire de s'assurer la
chance pour un moment au moins.
De la chance, il faut en avoir un peu à
bord du tuk-tuk. Non que le pilote soit
maladroit mais dans la folie de la circu-
lation, les pétarades à vitesse maximale
rappellent que ce n'est quand même
qu'une mobylette à trois roues ! Et dans
le quartier chinois, terminus de ce périple,
le mot slalom prend toute son envergure,
en tuk-tuk comme à pied. « Chez vous
en Europe, les trottoirs sont faits pour
marcher, commente Anek. En Thaïlande,
ils servent à vendre. » Se faufiler sporti-
vement entre les étals de fleurs, vaisselle,
t-shirts, plantes médicinales, nouilles
au porc, tout en évitant un fourgon de
livraison ou un vélo-pousse, n'empêche
pas d'apprécier le spectacle de cette
ruche. Les idéogrammes se superposent
à l'écriture thaï devant les échoppes de
pharmacopée chinoise ou les suspensions
de saucisses et étranges poulets aplatis
comme des crêpes. Sans oublier à chaque
coin de rue, les vendeurs de billets de
loterie, autre passion des autochtones.
« En ce moment, c'est le marché de jour
et ce soir, il y aura d'autres marchands
pour le marché de nuit, explique encore
Anek. Je vous emmène maintenant au
marché aux fleurs ! » A droite des rues,
des petites mains assemblent des bouquets
et compositions pour honorer Bouddha
dans les temples. A gauche, d'autres en
préparent de différents qui servent cette
fois de porte-bonheur et de protection.
Ces guirlandes de fleurs que nous avions
vu à la proue de tous les bateaux dans les
klongs sont censées conjurer le mauvais
sort et prévenir les collisions. A Bangkok,
tout est prétexte à croyance et superstition,
jusqu'à en faire un art de vivre. Demain,
on prendra le Skytrain pour aller voir s'il
en est de même au haut des gratte-ciels
de la métropole moderne.
En haut à gauche : un
« happy Bouddha » ventru
accueille les visiteurs
à l'entrée de l'enceinte
du Wat Arun. En haut, au
centre, le quartier chinois
de Bangkok, ruche trépi-
dante. En haut, à droite,
au marché aux fleurs, la
confection minutieuse de
pendentifs de fleurs qui
porteront chance.
Ci-contre, les multiples
édifices constituant le
Grand Palais montrent
toutes les influences
du pays, chinoise ici,
ailleurs kmer, birmane ou
européenne.
Retrouvez les circuits Thaïlande dans
notre catalogue 2014 ou sur le site
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