Salaün Magazine n°7 - page 55

Salaün
Magazine
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O
dessa n'est pas une ville
ordinaire. Il y règne une
ambiance particulière à
laquelle toute la popu-
lation semble contribuer.
Mais il faut d'abord
évoquer son architecture.
Celle que l'on appelle
parfois la « Marseille » ukrainienne est
résolument méditerranéenne. Rien à voir
avec Kiev et son urbanisme désordonné.
Ici, dans ce grand port de la mer Noire, les
blocs sont tracés au cordeau, les avenues
larges et aérées, les immeubles élégants
dans leurs couleurs pastel. On y sent les
influences italienne et française, même si
la ville est née de la volonté de Catherine II
qui en fit jeter les premières fondations
par son favori, le général Potemkine. Mais
le duc de Richelieu - arrière-petit-neveu
du cardinal - qui servit dans l'armée
russe, est souvent considéré comme son
fondateur, et sa statue trône en haut de
l'escalier Potemkine.
S'y promener est donc un vrai bonheur.
Surtout lorsque le ciel est bleu et la tem-
pérature agréable. On peut tranquillement
partir à la découverte du centre de la ville.
Sans se presser, en prenant le rythme des
habitants que cette belle journée semble
condamner aux terrasses et aux discus-
sions interminables devant un café. Il y a
vraiment du Marseillais chez les Odessains.
Le boulevard Primorsky - à partir duquel
descend l'escalier Potemkine - est incon-
tournable et encore tranquille en cette
matinée. Il s'achève sur une esplanade
ornée d'un péristyle à la grecque d'où l'on
REPORTAGE |
Odessa
Celle que l
'
on appelle
parfois la
«
Marseille 
»
ukrainienne est résolument
méditerranéenne.
Ci-contre : le fameux escalier Potemkine, rendu célèbre par le film de S.M. Eisenstein,
le cuirassé Potemkine. Ci-dessus : à Odessa, l'humour se niche dans les détails.
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