Salaün Magazine n°7 - page 63

Salaün
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Autre avantage des croisières, en bateau,
on entre souvent directement dans le
cour des villes grâce à leurs ports, lieux
à la fois vivants et chargés d'histoire.
On peut mettre les escales à profit pour
participer aux nombreuses excursions
thématiques, mais on peut tout aussi bien
se promener en toute liberté, sans bagages
ni contraintes logistiques pesantes, car le
navire est le plus souvent à deux pas du
centre. Si ce n'est pas le cas, un système
de navettes est mis en place. Au fil des
étapes, on croise et recroise ainsi ses com-
pagnons de bord, qui dans une excursion
en autocar en dehors de la ville, qui au
détour d'une ruelle ou dans un café.
Première escale, une des plus belles
cités de la péninsule Ibérique, Palma de
Majorque, la capitale des îles Baléares. Vue
du pont du bateau, la cité fortifiée révèle
immédiatement sa splendeur gothique
et sa position stratégique, entre l'Europe
et l'Afrique. À peine débarqués, on se
perd dans ses adorables petites ruelles
qui révèlent un riche héritage mêlant les
traces d'une histoire qui la relie à Rome,
aux Vikings, à la civilisation berbéro-mu-
sulmane ou encore à la Catalogne. C'est
d'ailleurs de Majorque qu'est originaire
le célèbre peintre catalan Joan Miró.
Élégante, raffinée, Majorque jouit d'un
climat particulièrement clément et vit
aujourd'hui largement du tourisme. À
l'heure où le
Costa Mediterranea
s'apprête
à appareiller pour l'île de Malte, elle brille
encore de tous ses feux, y compris dans
les yeux des croisiéristes.
De retour sur le bateau, il est l'heure
d'assister à une conférence thématique.
Dans l'assistance, une cinquantaine de
personnes profitent de ce premier volet
d'une série de conférences spécifiquement
mises en place pour les participants à la
croisière.
« Le programme a été déterminé avec les
équipes de Salaün Holidays, explique
Erwan Chartier-Le Floc'h, éditeur, histo-
rien et collaborateur des pages histoire
du
Télégramme
. Nous commençons par
l'évocation des aventuriers bretons,
c'est une thématique liée au voyage que
je trouvais intéressante. Au cours de la
semaine, je donnerai deux autres confé-
rences dont une sur les Celtes d'hier à
aujourd'hui, qui intéresse aussi les lec-
teurs du
Télégramme
, car on sait qu'ils
sont souvent attachés à leurs racines. La
dernière conférence portera sur les Bretons
en Méditerranée, un thème directement
lié à ce voyage. Beaucoup de Bretons
sont en effet venus en Méditerranée, par
exemple en compagnie des Normands,
pour conquérir la Sicile. Il y a d'ailleurs
toujours eu des interpénétrations entre le
monde celte et méditerranéen, ce depuis
l'Égypte antique et la Grèce et, bien sûr,
sous l'Empire romain. Les liens maritimes
se sont ensuite encore renforcés, au Moyen
Âge et à la Renaissance. » À l'issue de
la première conférence, des croisiéristes
viennent échanger avec le conférencier,
surpris par l'enthousiasme des auditeurs.
« C'est vrai que je suis habitué à des
décors plus austères, et je trouve que
c'est une expérience très sympathique.
REPORTAGE |
La Croisière des Bretons
en bateau, on arrive directement dans le
cour des villes,
grâce à leurs ports.
Palma de Majorque, première escale de la Croisière des Bretons 2014.
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