Salaün Magazine n°7 - page 64

Salaün
Magazine
| Page 64
C'est un public spontané qui connaît
bien sa région et qui n'hésite pas à venir
me poser des questions à l'issue de la
conférence. Je pense qu'il est sensible à
la programmation culturelle supplémen-
taire proposée sur cette croisière, que ce
soit avec les conférences ou les cours de
danse par exemple. C'est très agréable de
pouvoir diffuser ses connaissances dans
un tel cadre. On a plus de temps pour
échanger avec le public, rendre l'histoire
vivante et divertissante. On peut mettre en
perspective les escales à venir, les relier
avec le vécu de chacun. Sortir de ce qui
est strictement patrimonial et le relier à
notre histoire propre.»
Fest-Deizh pour tous
Sur chaque croisière, une ou plusieurs
journées sont passées en mer. C'est
l'occasion de profiter des installations
du bateau, de plonger dans un jacuzzi, de
prendre un sauna, faire un peu de gym,
de lecture ou encore s'installer à l'une des
innombrables terrasses du bateau. C'est
là qu'on profite de la carte
all inclusive
,
traduite en breton par l'expression
Peb tra
e barzh
sur le document de présentation
de la croisière du
Télégramme
. Muni de ce
précieux sésame, on résiste difficilement
au plaisir d'un jus de fruit, d'une bière,
d'un cocktail ou d'un verre de vin sur
un des ponts extérieurs ou dans un des
nombreux salons intérieurs.
En mer, les plus actifs des participants à
la croisière du
Télégramme
ne risquent
cependant pas de s'ennuyer. Un fest-deizh
est au programme de cette journée et
certains n'ont pas oublié d'emporter leurs
costumes traditionnels dans les bagages.
Les croisiéristes italiens et le personnel de
Costa croisières
ne semblent pas perturbés
le moins du monde par le
Gwenn ha du
qui flotte sur le balcon du
Costa Medi-
terranea
. Ni par le chant puissant de la
bombarde de Quentin ou le parfum des
biligs
qui chauffent à deux pas du jacuzzi.
Des croisiéristes viennent spontanément
prêter main-forte aux « crêpières », les
accompagnatrices de Salaün Holidays,
Emmanuelle, Gaëlle et Graziella, qui ne
ménagent pas leur peine. Les danseurs
dansent, les enfants pataugent dans la
piscine, les familles italiennes se prélassent
sur leurs transats, bercées par la gavotte
et embaumées par le parfum des crêpes
sucrées. Les Italiens sont en effet venus
en force et en famille sur le
Costa Medi-
terranea
, dont la décoration exubérante
célèbre d'ailleurs la culture italienne. Mais
il faudrait davantage que quelques notes
d'accordéons pour perturber leur croisière.
Tout ce petit monde se mélange le plus
naturellement du monde.
Ailleurs, ensemble...
On peut s'étonner, au premier abord, de
ces retrouvailles bretonnes au cour de la
Méditerranée. Un cocktail étonnant qui
ne manque pas de piquant. « C'est vrai
que ça peut paraître surprenant, sourit
Marcel Quiviger, le rédacteur en chef du
Télégramme
qui a embarqué auprès de ses
lecteurs. Mais ce n'est pas incongru, car ils
se retrouvent dans un lieu où les Bretons
ont de tout temps voyagé. Se retrouver
ainsi, de manière un peu intemporelle,
dans un palace flottant à danser, à parler
de la Bretagne à travers les conférences
et les échanges autour du journal est un
vrai plaisir. À travers cette croisière, nous
partageons d'ailleurs deux des grandes
passions des Bretons : le voyage et la mer.
De plus, quand on se trouve à l'extérieur,
on parle de façon plus détendue de la
Bretagne. Le fait d'être bretons donne
un plaisir certain à voyager
ensemble car on se connaît,
on a un accès facile les uns
aux autres. On se retrouve
ainsi ensemble, pour voyager
dans des lieux extraordinaires,
s'ouvrir à d'autres univers,
tout en profitant des bons
côtés de l'entre-soi, c'est très
agréable. D'ailleurs, les Italiens
regardent tout ça avec délice :
les crêpes, la musique... Les Bretons, eux
aussi, observent avec plaisir les Italiens.
voire les Italiennes ! »
La Croisière des Bretons est aussi celle
des lecteurs du
Télégramme
. À bord, leur
journal quotidien est mis chaque jour à
disposition et une conférence spécifi-
quement consacrée au journal leur est
proposée. « Être lecteur du
Télégramme
est aussi un facteur de rapprochement,
REPORTAGE |
La Croisière des Bretons
Un fest-deizh est au
programme et certains
n'ont pas oublié d'emporter
leurs costumes tradition-
nels dans les bagages.
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