Salaün
Magazine
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Le pont Charles
traverse le Vltava, le
plus long fleuve de la
république tchèque.
Au fond, le château de
Prague.
Paris, porte d’Italie. Il n’y a pas foule
devant la brasserie où a été fixé mon lieu
de rendez-vous. Je repère bien vite les
deux autres personnes qui, comme moi,
doivent être prises en charge par un taxi
nous permettant de faire la jonction avec
l’Imperial Space à destination de la Répu-
blique Tchèque, l’Autriche et la Hongrie. Un
circuit qui me permettra, entre autres, de
découvrir les plus belles capitales d’Europe
centrale. Prague, Vienne, Budapest, autant
de noms qui font rêver, et des villes que
je m’apprête à retrouver cette fois sans
passer par la case aéroport et de façon
beaucoup plus décontractée que dans
le passé. Le taxi affrété par le voyagiste
est à l’heure, et l’Impérial Space aussi,
lorsque nous le rejoignons à Montlhéry.
Bienvenue à bord
Il est 22 h 30 et l’autocar est déjà bien
rempli. Les deux chauffeurs ont attaqué la
tournée de ramassage des clients en début
d’après-midi à Brest. Le temps de placer ma
valise dans la soute et me voici à l’étage.
Dans la lumière tamisée, je devine des gens
en position quasi-allongée, qui dorment.
D’autres, casques sur les oreilles, regardent
un film. A peine installé, je teste l’incli-
naison de mon siège et le repose-jambes.
Le second chauffeur n’a rien d’une hôtesse
de l’air, physiquement parlant, mais il
est aux petits soins pour ses passagers.
Me voilà doté d’un superbe plaid, d’un
coussin, d’un repose-tête gonflable, sans
oublier la petite bouteille d’eau et la ser-
viette rafraîchissante. Je dois préciser que
j’appréhendais tout de même cette nuit
entière consacrée à rouler dans un bus. Ma
femme, qui comme celle de Colombo n’en
rate pas une, n’a eu de cesse de répéter à
qui voulait l’entendre que j’allais «ressortir
de l’aventure cassé en deux... » Il n’en a
rien été. Le temps de me regarder un bon
petit film (le choix proposé est éclectique)
et me voilà dans les bras de Morphée !
Je n’ai même pas remarqué les arrêts effec-
tués au péage de Chalons en Champagne et
sur l’aire de repos de Metz Saint Privat et
n’ai aucun souvenir, ni des trombes d’eau
qui se sont abattues toute la nuit, ni de la
station où les chauffeurs ont fait le plein,
et encore moins de la pause à Haguenau
lorsque vers 5h du matin, André Lagadec
– traduisez «Dédé» –, notre chauffeur pour
la semaine, a pris le relais de ses deux
collègues. Me croirez-vous si je vous écris
que lors de mes dizaines de périples au long
cours, je n’ai jamais autant dormi dans un
vol de nuit ? L’Impérial Space s’avère d’un
confort remarquable et surtout très peu
bruyant par rapport aux cabines d’avion.
Nonobstant tout
cela, c’est la voix
du commandant
de bord, pardon
de « Dédé », qui
m’a réveillé. Nous
sommes en Allemagne, du côté de Nurem-
berg, sur l’A6, et c’est l’heure du petit
déjeuner sur une grande aire de service. Les
passagers se saluent, font connaissance.
« Et vous, vous venez d’où ?», «Nous aussi
c’est la première fois que nous allons à
Prague…» Il y a les habitués des circuits
en car proposés par Salaün Holidays, les
néophytes, les sceptiques et d’autres qui
ont potassé une kyrielle de guides touris-
tiques avant de partir.
Après un copieux petit-déjeuner, nous
voilà repartis en direction de Prague.
L’Impérial Space avale les kilomètres et
nous profitons de l’exceptionnelle visibilité
qu’il offre aux passagers. D’autant qu’au
dessus de nos têtes, à travers le large toit
panoramique en verre, on commence à
deviner le ciel bleu. A l’heure du déjeuner,
nous serons à Marienbad. Après mon
titre en hommage à Brel, j’aurai pu vous
parler de Barbara. Et vous dire que « je me
souviens de vous, et de vos yeux de jade,
là-bas à Marienbad »... La célèbre ville
d’eaux de Bohême est un enchantement.
Aujourd’hui rebaptisée Marianské Lazné,
la cité a gardé le caractère romantique et
l’architecture qui font d’elle un joyau de
l’Art nouveau.
L’AUTOCAR, UN MOYEN
DE TRANSPORT SÛR,
ÉCONOMIQUE,
ÉCOLOGIQUE
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