Salaün
Magazine
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ces animaux sont bel et bien en danger.
« Plus de 400 rhinocéros ont déjà été tués
durant les 9 derniers mois », nous explique
Michek. La demande croissante pour les
cornes, auxquelles les Chinois et Viet-
namiens prêtent des vertus médicinales,
favorisent hélas le braconnage, surtout
quand on sait que le prix d'un kilo, sur
le marché noir, peut atteindre 50000
?
!
Pour cette raison, les peines à l'encontre
des braconniers sont maintenant de plus
en plus sévères. « En juillet dernier, un
homme a été condamné à 77 ans de prison
pour avoir tué trois jeunes rhinocéros »,
nous explique Michek.
La culture sur brûlis est largement pratiquée
sur le territoire sud-africain et y compris ici,
dans le parc Kruger. Ces feux de brousse,
allumés sur des parcelles bien délimitées,
laissent apparaître, de temps en temps,
une terre noire d'où émergent, ici ou là,
des troncs calcinés, des tas de cendres, des
termitières, et déjà quelques jeunes pousses.
Cette régénération forestière fait bien sûr le
bonheur des animaux, et notamment celui
d'un troupeau de buffles, à peine perturbé,
ce matin, par notre passage.
Michek vient de recevoir un appel radio.
« Il faut rejoindre au plus vite la rivière
Sabie, des lions ont été aperçus près de
Nkuhlu », nous lance-t-il ! Les rangers
communiquent régulièrement entre eux
et ne sont jamais avares en informations
surtout quand des félins se manifestent.
Sur place, effectivement, plusieurs véhi-
cules sont déjà immobilisés. À moins de
100 m, quatre fauves, couchés sur un
petit promontoire, observent les lieux et
attendent surtout le reste de la meute.
Rejoints par sept autres individus, la
colonne de lionnes et de lions s'est mise en
marche et progresse le long de la rivière. La
visibilité, en raison de leur éloignement et
des branchages, est maintenant beaucoup
trop réduite. La traque a commencé, le
frisson est au rendez-vous : la scène est
grandiose. Michek décide d'avancer pour
les suivre et de trouver un espace ouvert
pour continuer l'observation. Les félins, en
ordre dispersé, défilent un à un sous nos
yeux avant de disparaître définitivement
dans les broussailles. Certains ont trouvé
refuge à l'ombre de quelques arbustes,
s'allongent et halètent longuement.
REPORTAGE |
Afrique du Sud
Page de gauche : la partie arrière du vêtement traditionnel zoulou est appelée
ibheshu
. Elle est faite d'une pièce unique en
peau de springbok ou de bovin. Sa longueur est habituellement un indicateur de l'âge et de la position sociale.
Ci-dessus : les plus chanceux auront la chance d'observer le léopard.
«
UN SAFARI RESTERA TOUJOURS
UNE EXPéRIENCE
UNIQUE...
»
