Salaün
Magazine
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REPORTAGE |
Afrique du Sud
d'attaque et le sort réservés à l'ennemi.
Cette danse guerrière m'ensorcelle. J'ai
l'étrange sensation de revivre la grande
épopée du roi Chaka Zoulou.
Le jour vient à peine de se lever. Aimé et
moi venons de passer la porte Numbi pour
entrer dans le parc Kruger. Nous avons
rendez-vous avec Michek, un ranger qui
va nous conduire et nous guider pendant
toute cette journée consacrée à la décou-
verte de ce territoire exceptionnel. Avec
une superficie de plus de 20000 km
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, c'est
la plus vaste et surtout la plus riche réserve
animalière d'Afrique du Sud.
Parc Kruger : frisson garanti
Il n'a pas fallu attendre longtemps pour
voir un premier troupeau de gazelles impa-
las et, plus loin, quelques zèbres égarés.
Certains broutent paisiblement, d'autres
nous observent, mais aucun ne prend la
fuite. Pour ces animaux, l'homme et son
véhicule ne représentent pas une menace.
Michek a quitté la route principale, qui
traverse le parc du sud au nord sur plus
de 400 km, et roule maintenant sur une
piste secondaire en terre battue.
Le bush, composé d'arbres bas, d'arbustes
serrés et de broussailles, recouvre une
bonne partie de la réserve et constitue
un formidable terrain de camouflage
pour la faune. L'observation y est souvent
difficile, mais en compagnie d'un ranger
expérimenté, un safari peut réserver de
belles surprises. Michek vient d'arrêter
son véhicule. « Regarde là-bas : ce sont
des hippotragues noirs », me traduit Aimé.
Reconnaissables à leurs longues cornes
annelées recourbées vers l'arrière, ces belles
et grandes antilopes noires ont trouvé
refuge derrière des buissons épineux.
Lui ne se cache pas et, à l'exception des
braconniers, ne craint personne : il s'agit
du rhinocéros. Ils sont deux à quelques
mètres, seulement, devant nous, avec
sur leurs dos quelques jolis pique-boufs
chargés de les débarrasser des parasites.
Les rhinocéros blancs et noirs ont peut-
être été sauvés de l'extinction, mais
même si la population est estimée à plus
de 9000 individus dans le parc Kruger,
« Regarde là-bas :
ce sont des
hippotragues noirs. »
