Même si nous nous en sortons pas trop mal, il
est près de 22 heures quand nous arrivons, un
peu sonnés à Moscou, et savourons un moment
de paix et de détente autour d’une bonne table
au Café Pouchkine. Nous avons mis près de 14
heures pour effectuer moins de 700 kilomètres.
Mais, aussi infernale fut-elle, cette journée nous
a réservé deux moments de bonheur. Tout
d’abord, une courte escale à Novgorod. Une
ville pleine de charmes, blottie autour d’un
kremlin absolument superbe, qui témoigne du
passé prestigieux de cette ville que l’on consi-
dère comme l’une des premières capitales de la
Russie naissante.
Ensuite, nous avons fait notre pèlerinage à la
source de la Volga. Du côté de la ville de Valdaï.
Sous la conduite de Youri, nous avons pris un
petit chemin enneigé qui nous a menés au bord
d’un lac sur lequel veille Valery, garde-chasse et
garde-pêche de ce petit paradis. Pas très bavard,
le Valery, mais accueillant. Dans sa petite maison
de bois où il vit lorsqu’il est de service, il nous
offre un thé bien chaud confectionné avec de
l’eau du lac. De l’eau de la Volga, donc. Car
beaucoup considèrent que c’est à partir de ce
lac que le plus grand fleuve d’Europe part à la
conquête de la Russie.
Aux sources de la Volga, journalistes
et participants au Raid entourant
Michel Salaün
Youri et Valery
Pour rejoindre la source de la Volga, la piste enneigée et verglacée traverse la taïga sur de longs kilomètres.
Le Grand Raid Volga
Salaün Magazine
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