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Salaün

Magazine

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dossier

spécial

|

russie

À gauche: après sa prise de pouvoir, Staline encourage

un véritable culte de la personnalité à son égard.

À droite: la relève de la garde au mémorial

de la «Mère Patrie» à Volgograd.

STALINE, LE TSAR ROUGE

L

’une des erreurs de Trotski aura été de ne pas assister aux

obsèques de Lénine, au contraire de Staline, « l’homme de

fer », qui avait très bien compris que tout pouvoir néces-

site une dose de mise en scène et de symbolique. Quel destin

que celui de ce Géorgien, né à Gori en 1878 dans un milieu

modeste! Bon élève, il intègre le séminaire où il devient… athée.

Il milite ensuite avec le POSDR, ce qui lui vaut une déporta-

tion en Sibérie. De retour en 1904, il participe à des braquages

parfois sanglants pour financer la cause révolutionnaire. En

1917, il adhère aux thèses d’avril de Lénine et devient membre

du Politburo. Pendant la guerre, il se heurte fréquemment avec

Trotski. Staline gravit ensuite les échelons et devient, en 1922,

secrétaire général du parti communiste, fonction qui va devenir

essentielle en URSS. Pour asseoir son pouvoir, il s’appuie sur la

bureaucratie et la police, ce qui va lui permettre d’éliminer – au

propre comme au figuré – ses principaux opposants. Dans les

années trente, il instaure un régime totalitaire et règne par la

terreur, déportant des milliers d’opposants au Goulag. Ses poli-

tiques de collectivisation des terres provoquent des millions

de morts, particulièrement en Ukraine. Mais avec le Gosplan,

l’URSS se modernise et devient une puissance industrielle.

Vainqueur de la Seconde Guerre mondiale, durant laquelle

l’URSS compte près de vingt millions de morts, Staline meurt

en 1954 après avoir instauré un véritable culte de la personna-

lité que remettront en cause ses successeurs.