Salaün
Magazine
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ne carte vaut souvent mieux qu’un long discours. Celle
qui orne le mur du palier de la maison quimpéroise de
Georges Cadiou et Eliane Faucon-Dumont ne fait pas
exception. Mis à part l’Asie du sud-est, l’Australie et le Canada,
leur carte du monde est criblée de petites punaises colorées
indiquant les pays qu’ils ont visités. En Georges Cadiou, les
Bretons reconnaitront aisément le grand homme de radio,
pionnier des émissions sportives sur RBO (France Bleu Breiz
Izel), l’historien auteur de nombreux livres et l’élu municipal
engagé de longue date. Ancienne conseillère municipale
elle aussi, Eliane, son épouse, passionnée de culture et en
particulier de littérature est une plume respectée et parfois
redoutée des pages culturelles du Télégramme. Qui sait en
revanche que derrière ces personnalités se cachent une
paire de globe-trotters infatigables qui ont près de soixante
dix pays au compteur ?
Le choix du voyage
« Il y a deux choses principales dans notre vie, explique
Eliane Faucon-Dumont, le voyage et les livres. » Avant de
se reprendre et d’ajouter – le temps d’échanger un sourire
complice avec son mari – «et la politique». «Nous habitons
dans une maison modeste, sommes très peu mondains,
notre vrai luxe ce sont les livres et les voyages. » Impos-
sible en effet de poser le regard sur un endroit de la salle
à manger qui n’évoque les voyages et la lecture. Statuettes,
bibelots, photos, peintures, tableaux… Aucune posture, au-
cun cliché dans ces objets, ordinaires pour la plupart. Ce
sont des clins d’œil, des souvenirs destinés à faire durer
le voyage au-delà du retour. On devine un plaisir presque
enfantin à accrocher ici un collier des Etats-Unis, à poser
là un élan musical qui porte le ciré, ramené de Scandina-
vie. Il suffit d’ailleurs d’évoquer une ville ou un pays pour
que les yeux de Georges et d’Eliane se mettent à pétiller
et que jaillissent des souvenirs de voyages d’une fraîcheur
et d’une précision étonnante, nourris par la mémoire de
l’historien et les rêves d’une passionnée de lecture et de
musique. On les imagine facilement arpenter les routes de
l’Inde, le sac à dos rempli de livres, au volant d’un break en
route pour l’Allemagne ou encore dans un car de ligne en
Amérique du nord… Mais l’expérience les a en réalité ame-
nés à apprécier toutes les formes de voyage sans les oppo-
ser. « Dans ce domaine, nous sommesmulticartes, plaisante
Georges Cadiou. Nous apprécions de voyager de manière
indépendante mais aussi, de temps à autre, les séjours
détente basiques tout inclus, où l’on peut bouquiner, faire
trempette et profiter de quelques excursions. Nous avons
aussi fait plusieurs circuits culturels organisés. Ils per-
mettent de voir le maximum de choses en un minimum de
temps et de contourner les difficultés liées à la langue, qui
rendent certaines destinations plus compliquées à visiter,
comme le Japon, par exemple. Pour d’autres, comme l’Inde,
où l’on parle l’anglais, nous avons mixé circuit et voyage
en routards.» Dernier périple en date, la grand tour de la
Scandinavie. «J’étais attirée depuis toujours par la littéra-
ture de ces pays, précise Eliane, notamment les romans de
Herbjørg Wassmo, situés dans les îles, comme
Cent ans
.
Rencontre avec
Georges Cadiou et
Eliane Faucon-Dumont,
deux personnalités
quimpéroises passion-
nées par le voyage sous
toutes ses formes. Ils
évoquent leurs
souvenirs de voyage,
dont leur dernier circuit
en Scandinavie.
Le voyage
aucœur
Eliane Faucon-Dumont, en
Norvège.
RENCONTRE
Georges Cadiou et Eliane Faucon-Dumont
Yann Rivallain
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